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PLK - POLAK

C'est à la fin d'une année très productive pour PLK, que sort son premier album "Polak". Ce disque vient mettre en avant ses origines polonaises qui sont déjà présentent sur la pochette mais également par le nom de l'album. PLK entame cette année très productive en livrant 3 projet, premièrement sa mixtape "Ténébreux" sorti le 8 septembre 2017, puis sort "Platinum" le 30 mars 2018, pour finir il propose son premier album "Polak" le 5 octobre 2018.

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Polak est un mot familier qualifiant un polonais, la cover réalisé par Fifou représente le drapeau de la Pologne et a été réalisé quasiment sans retouche, l'ours est également un symbole important en Pologne. Pour ce premier album, PLK vient s'offrir 3 featurings luxueux : SCH, Nekfeu et Paluch (Rappeur très connu en Pologne). Le disque a été annoncé de par les morceaux "250" et " Monégasque"en jongle entre morceaux très kickés et morceaux chantés.

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1 : Intro

 

Ce morceau est, comme son nom l'indique l'introduction du disque, elle sert de vitrine au projet. C'est un morceau agressif et très egotrip, il est à la fois assez provocateur, avec des punchlines comme "Allons enfants venus des halls qui caillassons du haut des bats" qui vient détourner l'hymne national et appel au soutien des enfants de quartiers. PLK vient dans ce morceau montrer sa supériorité par rapport aux autres rappeurs et par rapport aux personnes qui ne marchent pas dans la même direction que lui, mais lance également une invitation a l'écoute de son album, peut importe qui on est.

2 :Le sel

Ce morceau traite principalement de relations sociales et du manque économique. Les relations sociales se déclinent ici en trois parties, les amitiés, la solitude et le milieu du rap. L'amitié est ici présenté comme un facteur fort, à la fois par l'importance des fortes amitiés mais également par le fait quels sont les seuls qui méritent réellement d'être, ce qui est notamment exprimé dans la toute première punchline du morceau " Y'a que deux places dans le féfé, quand tu perces, t'as moins d'amis ". PLK en vient à citer le nom d'un de ses amis " Moussa " et vient également mettre en commun la solitude avec les vrais amis " Tout seul, nous on s'est fait, avec mes kho " " Tout seul se relie " avec " avec mes kho" c'est alors ici une solitude commune.

PLK vient également s’exprimer sur le milieu du rap qu'il qualifie de manière très négative " Je n'ai jamais vu un milieu aussi hypocrite que le rap ". Il se rend alors compte que le seul moment ou il est heureux est lorsqu'il est seul, il l'exprime dans le refrain " Ce soir, je regarde vers le ciel, j'fume, j'm'enfonce dans l'siège ".

Le morceau traite également du manque économique, premièrement par le nom du titre qui renvoie à un symbole de richesse qu'il exprime d'ailleurs dans le refrain " Le quartier, c'est fade, l'argent rajoutera l'sel " mais aussi par l'importance de l'aisance économique dans la vie" Quand la nuit papa rêvait d'gagner au Loto pour qu'on s'barre et qu'on quitte cette vie ".

3 : Waow (Feat. Nekfeu)

Nekfeu et PLK réalisent enfin leur premier featuring, amis depuis l'adolescence ils attendaient le premier album de PLK pour le réaliser. Ce morceau est un morceau qui vient vanter les qualités des deux rappeurs tout en rabaissant ceux qui ne marchent pas comme eux.

PLK s'impose comme ayant les meilleurs flows, les meilleurs phases et de plus gagne sa vie avec. Il commence par ailleurs son couplet avec " Garde ton flow, tes phases, laisse-nous tranquille On fait l'argent, les hits, c'est nous les killas ". En imposant sa supériorité il vient complémentairement imposer son autorité " Tu te tais quand j'parle, je n'plaisante pas". Par ailleurs il fini son couplet en montrant sa force et sa flexibilité " Polak gros char d’assaut dans les airs, sur l'sol et même amphibie ".

Nekfeu, de son côté, vient lui aussi vanter ses qualités, premièrement le fait qu'il est loin de la drogue "Ils ont l'visage plein de poudre mais c’est pas des Geishas" "Pas pareil que moi si tu t'ambiances avec un trait d'came" mais également ses qualités de pacifiste  "T'es comme moi si t'es même pas content quand un traître cane" "C'est eux, les assassins, ils aiment pas les miens".

Ce morceau est loin d'être un hit commercial, chose à laquelle on aurait pu s'attendre suite à la collaboration d'un artiste avec Nekfeu.

4 : Séparer

Ce titre a pour principal thème le combat psychologique, il est le premier réalisé pour l'album, PLK le considère comme un bon morceau venant facilement s’insérer au milieu d'un album. Le morceau démarre directement sur un refrain qui illustre parfaitement cette idée de combat.

"Si les condés tapent à ta porte, demande-toi si t'es préparé
Sentiment coupé au sécateur, impossible de réparer
Ici, si tu dis qu't'as peur, tu finiras par t'faire grailler
Oh oh, je s'rai pas là pour séparer"

Il y a ici la notion d'être capable de se demander,  l'image de sentiments découpés, une image de froideur et donc de cœur de pierre "impossible à réparer",mais également le fait de cacher ses vrais sentiments, par peur du regard des autres mes également par peur de montrer une certaine faiblesse qui peut être fatale.

Cette idée de combat psychologique est directement exprimé par la première phrase du premier couplet "Hey, j'ai sombres idées derrière la tête, hey, comment faire doubler ma paye ?" Une omniprésence d'idées noires pour obtenir une certaine vengeance sur un plafond de verre économique, mais également un sentiment de se combattre pour ne pas répondre à ses sombres tentations pour pallier un manque financier.

Le deuxième couplet lui commence par "Hey, les âmes se taisent, les actes se font, eh, c'est ce que le daron dit" Le père de PLK apparaît ici comme une figure autoritaire, et le reste tout au long de ses sons. Il semble lui avoir vaincu ce combat psychologique, et est directement capable d'agir, on peut penser que PLK tend à essayer de posséder la même vertu.

5 : 250

Ce titre est le premier annoncé par PLK pour accompagner l'album. Il apparaît comme un morceau qui vient "clarifier les choses" pour son retour, à l'instar du morceau Basique d'Orelsan sorti un an plus tôt.

Cette notion de retour se ressent des la première phase "Tout l'monde aboie, on s'entend plus" comme un empereur qui retrouverait son royaume après une absence et vient amener une autorité. Il rappelle également qu'il est le plus fort

"Ferme ta gueule, c'est mieux qu'tu fasses la pelle
Polak ne connaîtra pas de pannes
Ferme ta gueule frangin, tu fais d'la peine".

Mais également que dans le milieu ou il évolue la mort peut intervenir à tout instant, ce qui rajoute l'image d'un personnage encore plus fort.

"Elle arrive sans prévenir, nie ah, te tire dans les nuages
Que ça soit par ennemi, oh oui, ou par manque d'équipage

Elle arrive sans prévenir, nie ah, te tire dans les nuages
Que ça soit par ennemi, oh oui, ou par manque d'équipage

La mort arrive en deux et demi, deux et demi, deux et demi, deux et demi
La mort arrive en deux et demi, deux et demi, deux et demi, deux et demi "

6 : Idiote

Énorme coup de cœur du projet, ce morceau est très introspectif sur la vie et plus précisément l'enfance de PLK.

En effet, des sa plus tendre enfance PLK a du apprendre à ne pas s'attacher aux personnes de part ses nombreux demis frères et demis sœurs, conseil apporté par son père (figure qui s'apparente à un modèle et impose l'autorité) 

"À six ans, maman m'a présenté de nouveaux frères
M'a dit : "Ils sont plus vieux qu'toi, tu verras, tu vas t'y faire”
Puis deux ans après, papa m'a présenté une nouvelle sœur
M'a dit : "C'est une demi, une moitié, barricade ton cœur""

Ce vécu a donc forgé l'homme qu'il est devenu "Donc depuis, je m'attache pas trop aux gens". Son enfance a également été marquée par ses interactions avec la police "Connu des services dès l'adolescence Les condés m'coursaient dans tous les sens" "Grandi entouré de bleus comme jeune homme Chypriote" ici le bleu peut renvoyer à l’uniforme des policiers ou à des blessures intérieurs.

Hors pendant qu'il était occupé par ses bêtises il se détachait peu à peu de sa mère dans un moment critique "Pendant que maman sur lit d'mort et sans ma présence". Après toutes ces épreuves de la vie il se retrouve perdu et n'arrive pas à trouver de réelle source de bonheur "Depuis tout petit, je cours derrière le bonheur Croyant le trouver en moi, j'attendais mon heure".

Maintenant adulte, il est prêt à tout pour ne plus reproduire ces erreurs et surtout concernant sa mère "Pour ça, j'm'en voudrai à vie, heureusement, s'en est sortie, Pour rattraper la mise, j'lui serai loyal comme on a dit"

7 : Polak

Ce morceau est le morceau éponyme du projet et également le préféré de PLK. Il vient faire référence à ses origines sociales et a pour principal thème le mensonge et le dépassement des frontières (Ici représenté par sa classe sociale d'origine). PLK affirme venir de cité et ne supporte pas le mensonges de personnes qui prétendent en venir alors que ce n'est qu'un mensonge (de part une certaine notion de fantasme de cité).

 

"Jeune Polak dans l'block, raconte pas tes histoires
Impossible d'y croire car j'ai grandi dans l'block
Regarde-toi dans l'miroir, me demande pas d'y croire
Jeune Polak dans l'block".

Il parle aussi de l'époque ou il était pauvre et contraint à vendre de la drogue, mais surtout de son ascension sociale passant de pauvre délinquant à chanteur plus riche.

 

"Rappelez vous avant l'époque où j'étais pas en guest
Là ça parlait pas d'son
Que des rettes-ba dans l'caleçon hey"

Il peut désormais vivre dignement du rap, le clip est également très touchant car il est réalisé en Pologne, comme un retour aux sources après l’ascension sociale, on le voit également en concert acclamé par une foule, alors qu'au départ il n'était rien.

 

"Au studio j'y s'rais tout l'été
Sur toutes les prods j'peux m'adapter
N'importe quel flow j'peux adopter
Donc amenez moi les ronds, que les disques tombent
Qu'ils soient platine ou diamantés".


 

8 : Gozier (Feat. Paluch)

PLK s'offre le luxe d'avoir été contacter par une des têtes d'affiche du rap polonais pour réaliser un morceau, ce qui colle parfaitement avec ce projet (Ils réaliseront également un second morceau sur l'album de Paluch). Ce morceau est assez égotrip montrant une nouvelle fois la supériorité de PLK par rapport aux autres rappeurs. Il vient également s'appuyer sur les clichés sur la Pologne et sa consommation intensive d'alcool

"Que d'la tise dans l'gosier, gosier, gosier, gosier, ouais, hey
Vodka, Bourbon, Champagne, rosé, rosé, rosé, ouais, hey"

"J'bois la Vodka comme de l'eau"

Le couplet de Paluch est également un couplet égotrip.

9 - Bunkoeur

Morceau très chanté et également très introspectif, le directive du morceau est très explicite, il traite principalement de ses problèmes envers la gente féminine et de sa vision de l'amour. Le titre est d'ailleurs très explicite le bunker de PLK est associé à son cœur qui l’empêche de développer ses sentiments.

"Donc j'te l'dis gentiment : j'ai peur des sentiments
Dans ma tête, c'est la guerre, mon bunkoeur est en ciment"

D’ou la déformation de bunker en "Bunkoeur" pour faire directement référence à son cœur.

Le morceau est un questionnement sur ses sentiments, il se demande d'ailleurs pourquoi il est le seul à ressentir les choses de cette manière, il exprime son problème très clairement dès la première phase "J'ai cette particularité : aucune confiance envers les femmes".

10 - Monégasque 

Deuxième extrait disponible du projet, il s'apparente à un hit, et est actuellement le titre de l'album qui fonctionne le mieux. Le morceau à pour principal thème l'envie de grimper l'échelle sociale. PLK est d'origine polonaise et pauvre, et il tend à vouloir devenir riche, de plus le titre est très important pour l'idée du morceau, monégasque (en rapport avec Monaco). Le drapeau de Monaco étant totalement opposé avec le drapeau polonais, on a ici une véritable envie de PLK de retourner le sort à son avantage et de se retourner économiquement.

 

"Tout pour la monnaie, monnaie, monnaie, monnaie, cash
On veut finir moné'-moné-moné'-monégasque"

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11 - Hier (Feat. SCH)

PLK a démarché SCH pour faire un morceau par l'intermédiaire de Guilty (Beatmaker et ami de SCH), ce dernier a accepté alors qu'il ne fait pas énormément de collaborations. Ce morceau est assez égotrip mais n'a pas forcement de thématique. Le titre renvoie à l’authenticité notamment par une phrase de SCH "En vrai, moi, j'suis l'même qu'hier" (unique phrase dans laquelle ce mot est prononcé). Le morceau en reste pour autant très beau musicalement avec des variations entre voix autotuné ou non pour SCH.

12 - Ils nous comprennent pas

Ce morceau est présenté sur une instrumentale qui ne ressemble pas à une instrumentale rap, produite par DSTprod, Yseult, Le Motif, Marlin et Junior Alaprod. Le sujet traite de l’incompréhension envers les personnes venant de cité par les personnes n'en venant pas. Le thème est très sérieux et est traité sur une instrumentale qui donne l'impression qu'on traite un thème peu important.

PLK y présente des particularités de personnes venant de cités.

"92 IZ, c'est les condés qui vont t'éduquer, eh"

"Chez nous, c'est l'argent sale qui te fait du pied, hey"

"Mais comprennent pas qu'au SMIC, la vie est très crade"

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13 - Olcho Gvng

Unique déception musicale de l'album. Ce morceau traite principalement de la cité et de la dureté de cette dernière. PLK se présente ici comme un homme fort capable de tout assumer "On a grandi comme des hommes, on porte nos couilles jusqu'au décès", il la prétend si dure que même un père serait capable de renier son fils.

Il présente la cité comme mis à part dans la société "Par l'État s'ra pas décoré parce qu'on rentre pas dans la choré'". Mais également comme plus forte que les autres parties de la France "J'rentre pas dans l'moule, j'rentre dans leur boule, que personne ne fasse l'étonné, hey"

14 - Weed

Dernier morceau du projet, véritable hymne d'amour à cette substance sur une instrumentale assez triste.

"J'en rallume un, j'écris un son, j'suis tout seul dans mon stud'
J'ai tout donné dans l'son, j'ai tout bicrave dans l'stup', j'ai grandi comme un loup

Malin comme un singe, réfléchi comme un fou, odeur de shit dans mon linge alors j'ai grandi comme ça"

On pourrait y voir ici une métaphore de la weed comme un ami, un ami qui pourrait l'accompagner de partout, et qui serait présent dans tous les moments et pourrait être un véritable confident.

"On en a passé des épreuves, on va en passer encore
Frérot, tu sais, la peur, ça a toujours freiné l'Homme"

On pourrait ici croire qu'il s'adresse directement à sa substance comme encore une fois à un ami. Le morceau et l'album se concluent donc sur une idée finalement assez sombre et à la fois assez joyeuse.

 

"Parce que j'aime la weed, la weed, la weed
La weed, la weed, la weed, la weed"

Cela semble être la triste conclusion du fait qu'il ai enfin trouvé un sens à sa vie, sens qu'il semble chercher au long de son existence  (et donc l'album), et semble enfin résoudre les problèmes d'amitiés et de solitude qu'il avait, de façon joyeusement triste, et trouve désormais ce qui pourrait s'apparenter à un meilleur ami, la Weed.

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15 - Enfant du hall (Bonus Track)

Morceau bonus de l'album, qui parle de ses origines sociales. Dans ce morceau il reconnait céder à tous les vices que la cité lui demande (qui sont également des clichés sur la cité), il semble s'en rendre compte de par un flow attristé.

Premièrement il répond au fait qu'il a toujours été fort et qu'il est vu par la société comme quelqu'un de mauvais.

"Demain, moi, j'peux finir en taule, garde tes distances, j'suis pas à marier"

Il répond également au fait qu'il soit un homme violent et dur 

"J'préfère les armes, tu peux garder les larmes, les voitures puissantes, les belles Chevrolet"

Il déteste également la manière dont les personnes riches utilisent leur argent 

"Dis-moi, si tu m'vois en Espagne, c'est pas pour les vacances, c'est pour faire une escale
Remonter la moula qui provient de l'espace, fuck leurs soirées d'beaufs, les paillettes et les strass"

Mais également le fait qu'il est obstiné par l'argent 

"Ouais, tu sais, j'suis un enfant du hall, mon cerveau ne cherche qu'à mailler"

et enfin que ce n'est pas un traître et il garde la tête sur les épaules même en cas de chute.

"J'avouerai jamais mes torts, même d'vant l'OPJ, j'suis resté fort"

"Devant l'OPJ, frangin, tais-toi, faut pas broncher"

16 - Hiver (Bonus Track)

Morceau bonus de l'album exclusif à la version physique. Morceau qui traite du rapport au travail, qui est assez fort chez PLK, puisqu’il est obstiné par le fait de faire vivre dignement sa famille.

"Le travail c'est une maladie, impossible d'm'arrêter
Studio hiver, été
Le million j'veux l'péter, donc"

"J'travaille matin midi soir, fils de tain-pu"

 

PLK porte une importante part de sa vie au travail dans l'unique but de ne jamais manquer de ressources économiques (avec comme but devenir millionnaire). Son travail semble enfin porter ses fruits.

"J'me balade en ville, les vitres sont teintés
Polak frais-zer, p'tite paire avec teinture"

Il est devenu de plus en plus riche en étant sincère et en profite une dernière fois pour adresser un pied de nez à la concurrence en montrant qu'il n'a pas eu besoin de mentir pour réussir.

"Vos rappeurs street, c'est des grands comiques
Leur CV sont légèrement modifiés"

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Bilan :

Le premier album de PLK est une totale réussite, il arrive à jongler entre égotrip,kickage,Thèmes sérieux et flow chanté. On observe une réelle différence avec ses précédents projets, le cap a été parfaitement réussi l'album possède un fil conducteur implicite très intéressant et se hisse facilement dans le top des meilleurs albums de l'année. L'album s'écoulera à 12 726 exemplaires vendus en première semaine.

Coups de cœur :

I/Idiote

II/Hier (Feat. SCH)

III/Weed 

IV/Le sel

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